La Liga attaque en justice après les pauses de 15 secondes de la 9e journée, accusant les joueurs d’une grève illégale.
La tension est montée d’un cran en Espagne. Selon AS, la Liga a décidé de saisir la justice pour déterminer si les arrêts de 15 secondes observés lors de la 9e journée constituent une grève illégale. Ce nouvel épisode marque un tournant dans un conflit institutionnel qui couvait déjà depuis plusieurs semaines. En toile de fond, un profond désaccord autour de la gouvernance du football espagnol et de la gestion des projets internationaux de la ligue.
Une crispation née de la rupture du “Miami Plan”
Lorsque le projet d’exporter Villarreal–Barcelone à Miami a finalement été abandonné par son promoteur, l’annonce a agi comme un révélateur des tensions entre les joueurs et les instances dirigeantes. Les capitaines, soutenus par l’Association des Footballeurs Espagnols (AFE), ont dénoncé l’opacité de LaLiga dans sa gestion du dossier.
Le 22 octobre, les joueurs ont symboliquement marqué leur désaccord en effectuant une brève pause coordonnée au cours de la journée de championnat. Une action silencieuse, mais suffisamment visible pour attirer l’attention du président Javier Tebas. Ce dernier y a immédiatement vu une forme de contestation organisée.
La Liga dénonce une grève déguisée
Selon AS, Javier Tebas n’a pas tardé à réagir. Dans un premier temps, il a averti David Aganzo, président de l’AFE, qu’une procédure serait lancée pour contester la légalité de l’initiative. Quelques semaines plus tard, la Liga est passée à l’acte en déposant une plainte auprès du service de médiation (SIMA), étape préalable à une éventuelle procédure judiciaire.
Pour la direction de la Liga, ces arrêts de jeu ne sont rien d’autre qu’une grève dissimulée, non déclarée et effectuée en violation du cadre réglementaire. Elle estime également que la démarche s’apparente à un précédent dangereux pour le déroulement des futures rencontres.
L’AFE défend la liberté d’expression
Face à ces accusations, l’Association des Footballeurs Espagnols reste sereine. Le syndicat affirme que les joueurs ont continué d’honorer pleinement leurs obligations professionnelles. Il rappelle que la courte pause effectuée lors de la 9e journée relevait de la liberté d’expression. Selon l’AFE, aucun manquement contractuel ou sportif ne peut être reproché aux joueurs.
