Les pires erreurs d’arbitrage en Coupe du Monde

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Autant dans le foot amateur qu’à la Coupe du Monde, on peut toujours se faire voler.

Avec un rendez vous planétaire prévu tous les 4 ans, on a effectivement beaucoup de temps pour ressasser les mauvaises décisions prises un soir de juin ou de juillet par l’homme en noir.

Néanmoins, 2014 serait enfin l’année du changement. Pas encore d’arbitrage vidéo, mais une nouvelle trouvaille qui a rapidement su se rendre indispensable : la technologie Goal Line. Quand le ballon franchit entièrement la ligne,  une montre spéciale au poignet de l’arbitre l’indique instantanément.

Mais les simulations et autres actes d’antijeu sont et resteront probablement à jamais sous l’unique responsabilité du trio arbitral. Et comme l’erreur est humaine, elle est souvent fréquente.

Parfois jouissives, souvent cruelles, les-transferts.com vous propose de revenir dans le temps à la découverte de ces bavures qui ont fait l’histoire du Mondial.

Elle est dedans ?

En finale de la Coupe du Monde 1966, les hôtes anglais sont contraints de disputer une prolongation face à une vaillante équipe allemande. Rejoints à la dernière minute du temps réglementaire, les Anglais sentent que la victoire peut leur échapper en prolongations. Mais 2 hommes vont faire la différence. A la 101ème minute, l’attaquant remplaçant des Three Lions, Geoff Hurst, met un énorme cachou sur la barre transversale de Tilkowski avant de rebondir dans le but. Ou plutôt en plein sur la ligne de but.

L’arbitre assistant, le Soviétique Tofik Bakhramov accorde le but de façon catégorique. Une des réalisations les plus controversés de l’histoire de la compétition vient d’être inscrite et met les sujets de sa Majesté sur le chemin du seul et unique titre qu’ils aient jamais remporté. Les ralentis et autres travaux de chercheurs n’y changeront rien. On ne sait toujours pas si le ballon a franchi la ligne ce 30 juillet 1966.

Ironie du sort, à la Coupe du Monde 2010, les 2 pays se retrouvent en huitièmes de finale. Le score est de 2-1 pour l’Allemagne lorsque Franck Lampard met une transversale rentrante dans les buts de Neuer. Seul hic, l’arbitre ne l’a pas vu à l’intérieur. Et n’accorde donc pas le but, laissant ainsi les coéquipiers de Thomas Muller s’envoler et s’imposer 4-1 au final.

L’attentat

Le 8 juillet 1982, la France et l’Allemagne se retrouvent en demi finale de la compétition. A la 50ème minute, Patrick Battiston remplace Bernard Genghini. Peu après son entrée, il se présente face au gardien allemand Harald Schumacher. Ce dernier sort de sa cage avec l’intention de faire mal et met le Français K.O. d’un terrible coup de hanche porté en plein visage du joueur de Saint Etienne. Le choc est terrible. Battiston est immobile et reste à terre de longues minutes. Beaucoup croient alors qu’il est mort. Il est transporté en urgence à l’hôpital de Séville et s’en sort avec une commotion cérébrale, des dents et des côtes cassées.

L’arbitre néerlandais de la rencontre, Charles Corver, ne réagit pas et n’inflige aucune sanction pour ce geste scandaleux. Ni carton, ni coup franc ne seront donnés pour l’attentat réalisé par le portier allemand.

L’ombre de cet incident plane sur la pelouse jusqu’à la fin des débats. Evidemment, ce sont nos voisins d’outre Rhin qui en sortent vainqueurs grâce à une victoire aux tirs aux buts où l’infâme Schumacher arrête 2 tirs.

La main de Dieu

Lors du Mondial mexicain de 1986, l’Argentine rencontre l’Angleterre en quart de finale. 4 ans auparavant, la Guerre des Malouines a opposé les 2 pays pendant plus de 2 mois. L’ambiance est donc électrique et ce match déborde complètement du cadre sportif.

On joue la 51ème minute de ce rendez vous lorsque Diego Maradona, du haut de ses 1m65, saute pour gagner un ballon de la tête qu’est sur le point de boxer le gardien anglais d’1m83, Peter Shilton. Le meneur de jeu choisit ce moment pour gruger tout le monde et frapper le ballon du poing, qui vient alors mourir dans la cage adverse.

Malgré les protestations des joueurs anglais, Ali Bennaceur accorde le but aux Argentins qui ouvrent ainsi le score de cette façon. Diego sort de sa boite dans la foulée et double la mise au terme d’un slalom devenu mythique. L’Argentine gagne le match 2 buts à 1 et se venge de la défaite militaire subie face aux Européens.

Après le coup de sifflet final, le meneur de jeu, amusé, affirmera aux journalistes que le ballon a « un peu été touché par la tête de Maradona et un peu par la main de Dieu »

Grâce à lui, l’Albiceleste sera sacrée championne du Monde quelques jours plus tard.

Arbitrage maison

Soyons honnêtes, les Sud Coréens de Guus Hiddink sont arrivés en demi finale de leur Mondial 2002 grâce à un arbitrage pour le moins avantageux.

D’abord en poule, face au Portugal, l’expulsion de Joao Pinto enterre les espoirs de 2ème tour des coéquipiers de Luis Figo.

En huitième de finale contre l’Italie, l’Equatorien Byron Moreno sabote la prolongation en expulsant Francesco Totti mais surtout en signalant un hors jeu inexistant à un Damiano Tommasi filant seul au but. Pour la petite histoire, en 2010, l’arbitre de cette rencontre s’est fait choper par la douane américaine en train de transporter 6kg d’héroïne.

Le quart de finale face à l’Espagne est encore plus crasseux. La Roja se voit refuser 2 buts parfaitement valables, le premier contre son camp et tout ce qu’il y a de plus normal, le second pour un ballon qui n’est jamais sortie en touche. Tout ça, avant de paumer 5-3 aux pénaltys.

Et c’est ainsi que pour la première fois de l’histoire, une équipe asiatique a atteint le dernier carré d’une Coupe du Monde. La belle histoire.

Des problèmes pour compter

En 2006, la Croatie et l’Australie disputent un match décisif pour une place en huitièmes de finale. Au sifflet, Graham Poll est vite dépassé par les évènements. Le match, haché et brutal, lui échappe totalement.

Le défenseur central croate, Josip Simunic, s’en donne à cœur joie en se prenant pour une faucheuse. Mais lorsqu’il reçoit un second carton jaune synonyme d’expulsion, l’ogre des Balkans reste contre toute attente sur la pelouse.

En effet, l’arbitre anglais attend de lui infliger un 3ème carton jaune (!) , qui plus est pour contestation, pour enfin le renvoyer aux vestiaires. Un grand moment de solitude pour un homme qui aura changé les règles du jeu.